De nombreuses personnes pensent que l’autisme est un trouble, un déficit, sans parler des personnes qui pensent encore que c’est une maladie mentale. Pour ma part, l’autisme est une condition neurodéveloppementale avec de nombreux avantages, si seulement le monde laissait les personnes autistes s’exprimer, s’épanouir.
Déficits persistants
de la communication
et des interactions sociales
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Caractère restreint et répétitif
des comportements,
des intérêts ou des activités
De nombreuses personnes autistes se sentent tout à fait normales quand elles ne sont qu’entre personnes autistes. Le problème de communication se retrouverait seulement entre les personnes autistes et les personnes non autistes (allistes) parce qu’elles auraient deux visions du monde différentes sans que chaque vision ne soit meilleure que l’autre (bien que je préfère celle des personnes autistes)… Le souci est que les personnes en minorité sont rarement entendues voire écoutées.
On nous parle d’intérêts restreints, ou spécifiques pour être plus politiquement correct. les personnes autistes parlent plus volontiers de passions qu’elles poussent peut-être plus loin que les personnes allistes du fait de leur capacité de persévérance et leur grande mémoire.
Quant aux comportements ou activités répétitives, ils seraient simplement présents pour aider les personnes autistes à gérer l’anxiété que leur procure un monde qui ne va pas à leur rythme et surtout qui ne fait pas sens pour eux.
Quand au déficit intellectuel, qui ? qui peut mesurer objectivement une capacité intellectuel d’une personne qui n’a peut être pas simplement acquis un moyen de communication conventionnel (oral), ou simplement pas reçu l’enseignement adapté pour développer tout son potentiel ?
L’autisme des autistes
Selon mes recherches*, l’autisme serait l’association d’un cerveau surperceptif et à un effondrement interne.
Cerveau Perceptif VS Interprétatif

Effondrement de l’interne
Conscience de soi ↓ – Délai de traitement ↑
→ motricité ↓
→ mentalisation ↓
Intéroception + Identification des émotions ↓
→ ressenti des sensations internes ↓
→ verbalisation des émotions ↓
→ Troubles attentionnels + Hyperactivité
* St-Charles Bernier, C., Tremblay, I., St-Charles, L. & Harrisson, B. (2022). L’autisme vu comme trouble neurodéveloppemental de la conscience selon l’hypothèse du Fonctionnement interne de la structure de pensée autistique (FISPA). Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 70, 5, 229-234. Milton, D. E. M. (2012). On the ontological status of autism : the ‘double empathy problem’. Disability & society, 27(6), 883-887.
Un cerveau perceptif se traduirait, notamment dans cette société, par une difficulté à gérer les incohérences avec possiblement des crises de non-sens, un besoin de consignes claires sans doubles sens, interprétations (→ des faits concrets) avec un sentiment de décalage avec les autres.
S’y ajouteraient les conséquences d’un effondrement de l’interne qui selon moi, se retrouverait chez les personnes interprétatives sous le nom de TDAH (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité) : trouble attentionnel, hyperactivité/impulsivité physique et mental qui conduit à une difficulté à s’organiser avec une tendance au contrôle (même si les personnes n’y arrivent pas toujours), une difficulté d’initiative et une difficulté de gestion des émotions avec possiblement des crises émotionnelles.
Et si la société nous acceptait, apprenait à nous connaître plutôt que d’essayer de nous changer, elle y gagnerait énormément car, du fait d’une vision du monde différente, les personnes autistes peuvent offrir des perspectives innovantes : de nombreuses personnes autistes ont déjà contribué à de grandes découvertes… Vous avez trouvé ? Je vous aide : pensez aux multimédias !